Dans les coulisses du Grand Voyage 2018 en Australie !

Orléans le 3 mai 2020,

Les pérégrinations d’un marchand de souvenirs au bout du monde

Cela fait plusieurs jours que j’ai appris que mon job, que je qualifie de « Marchand de Souvenirs », se dénomme aujourd’hui

« Travel designer »

C’est drôle, encore un de ces termes valorisants qui surévaluent certaines tâches plus ou moins anodines …
Même si je suis désormais un « Travel designer », je demeurerai un marchand de souvenirs, et aujourd’hui je vous emmène en Australie pour vous faire partager cette tranche de vie qui résume 10 jours que j’ai adoré à l’automne 2018.

6 semaines après de l’annonce de cette France à l’arrêt pour des raisons, je l’espère, essentielles, j’ai envie d’apporter un peu d’évasion, un peu de légèreté et de vous parler d’un temps où l’on pouvait aller où bon vous semblait, d’une époque où l’on pouvait facilement parcourir le monde et rapporter des images et souvenirs pour toujours.

Mais également d’une époque qui semble totalement surréaliste aujourd’hui et qui fait rêver de dénicher une machine à remonter le temps sur Ebay …

Dimanche 29 Septembre 2018

Alors que la France reçoit cette merveilleuse Ryder Cup, j’abandonne le golf National en cette belle soirée d’automne pour rejoindre l’un des hôtels de CDG, légèrement chargé, mais pourvu des mes objets essentiels.

En ce dimanche des matchs décisifs, je m’envolais à 11H10 pour un « Fly Trip » solitaire qui allait me conduire jusqu’en Australie et en Nouvelle-Zélande afin d’anticiper dans les moindres détails les moments que je ferai vivre deux mois plus tard.

J’ai adoré ce voyage, faire 40.000 kilomètres en 10 jours, découvrir par moi-même certains territoires qui m’étaient inconnus ; conjuguer liberté et absence de contraintes pour « sentir » mon voyage de novembre 2019 et créer un scénario qui allait se révéler être un succès auprès des « Happy Few » qui m’ont accordé leur confiance.

Muni de mon e-visa pour l’Australie (obtenu en ligne en 24 heures), je m’enregistre et décolle pour Singapour où je ne reste que quelques heures dans le vaste et somptueux Terminal 3, avant ce “petit vol” de moins de 5 heures qui me fera pénétrer sur le vaste territoire australien, dans l’état de Western Australia dont Perth est la capitale.

L’immigration est fluide, rapide et j’avais pris la précaution de n’emmener que 25 cigarettes avec moi (la limite autorisée) et de le signaler sur la fiche d’immigration (à remplir scrupuleusement) …

La limite à 25 cigarettes et le prix du paquet à 30 Aus $ (20 €) sont totalement dissuasifs et seront un bon moyen de tenter le mois “sans tabac” annoncé pour novembre !

30 minutes après que le 777 n’ai posé son train sur la piste de Perth, je suis déjà sorti du terminal et me retrouve en compagnie de Jim, le chauffeur qui m’accompagne à l’hôtel “Como the Treasury”.

Situé à 20 minutes de l’aéroport, le centre ville de Perth me surprend par son calme, sa fluidité, l’absence d’embouteillage et cette propreté révélatrice du respect des australiens pour leur pays.

Avec 1,5 millions d’habitants, cette ville étonne par ces constructions de brique rouge traditionnelle mêlées à ces buildings ultra-modernes qui poussent tels des champignons dans cet état en pleine croissance.

Parvenu à l’hôtel « Como The Treasury”, je comprends que pour la première fois de ma vie je vais avoir plaisir à pénétrer dans un hôtel des impôts !

En effet ce bâtiment de 3 niveaux, tout en brique à l’architecture Victorienne est l’ancienne trésorerie de Perth.

Mais une fois dans les lieux, plus aucune trace d’austérité administrative ; le raffinement et l’ambiance feutrée de ce boutique-hôtel de charme (ouvert il y a seulement 3 ans) me confirment que le Como The Treasury est le bon choix qui séduira nos « Golftrotters » les plus exigeants.

A la réception je discute avec Mathilde, une jeune Grenobloise qui travaille depuis une année à la réception de ce bel établissement ; un point positif pour les conseils shopping, les adresses de restaurants et les réservations au superbe Spa de nos clients.

La fatigue du voyage se faisant sentir, je résiste à une sieste déstabilisante et je grimpe à bord d’un bus (gratuit) ; je m’en vais arpenter le fameux “King’s Park” qui fait la fierté de Perth.

Les vues sur la Swan River sont belles, mais hélas le soleil est loin d’être au rendez-vous …

Mon premier contact avec Perth ne me séduit qu’à moitié ; j’avais adoré Melbourne et Sydney dans un précédent voyage et Perth me semble un peu « lisse » un peu fade et dénuée de caractère …

Je suis donc rassuré de mon choix de faire de Perth la première étape du Grand Voyage …

Dès le lendemain, après une soirée rapide à l’excellent restaurant Italien de l’hôtel, je vais prendre possession de ma voiture de location, une Holden puissante, aux apparences de M3 avec laquelle prends la direction des golfs de ma sélection.

The Cut, tout d’abord.

Un parcours de bord de mer que je découvre en 30 minutes de voiturette (je connais suffisamment « les golfs » pour ne pas me sentir obligé de les jouer pour savoir qu’ils plairont) ; le site me plait, le parcours me semble compliqué et passionnant à jouer et cela me suffit ; malgré le côté « rustique » du club-house et la relative pauvreté du pro-shop.

Ensuite je mets le cap au nord, vers la région des vignes pour rejoindre « The Vines », l’un des golfs historiques de Perth.

En fin de journée, la lumière dorée sur les fairways d’un vert dense et profond sont propices à la réalisation de belles images.

Un cliché me marquera, celui de ce kangourou qui pose à côté du drapeau du 13ème trou. Un beau souvenir.

Après un dîner dans le très beau restaurant « Mathilda Bay », situé sur l’autre rive du fleuve, je rejoins mon boutique hôtel pour un court repos, avant un réveil à l’aube pour rejoindre l’aéroport de Perth d’où je suis supposé embarquer sur un vol à destination du centre rouge, à quelques 3000 kilomètres de là.

3 Octobre 2018, je craque pour Alice Springs !

En débarquant à Alice Springs après 3 heures de vol, je suis marqué par cette chaleur sèche et quasiment suffocante que je ressens ; j’adore et me sens bien dans cet univers sauvage, quasiment désert et totalement inconnu.

J’empreinte l’unique route rectiligne au coeur de ces terres rouges des territoires du nord et m’arrête, le temps d’une photo souvenir, devant la grande pancarte « Welcome to Alice Springs ».

C’est alors que je discute avec un couple qui descend d’un authentique Combi Volkswagen usé par le temps.

La soixantaine fatiguée, chaussés d’horribles Crocs, les cheveux en bataille, ils me rappellent les anciens Hippies qui vivent en communauté sur l’île de Kauai à Hawaii ; le Combi VW orange délavé et la guitare gisant avec nonchalance sur la tablette de l’espace salon accentue encore ma perception.

Nous nous saluons et nous discutons pendant quelques minutes ; de simples banalités, et j’apprend qu’ils rentrent chez eux après une semaine de vacances dans le coin.

« Vous avez beaucoup de route ? »

Environ 6 jours me répondent-ils !

Ils habitent à Perth, à quelques 3600 km !

L’Australie est un immense territoire et les pancartes routières le traduisent.

Darwin, la première ville côtière est à annoncée pour 1491 km …du jamais vu.

Sur le périphérique parisien, à la porte d’Orléans, Marseille est déjà trop lointaine pour être mentionnée …

Quelques minutes plus tard, je me présente à la réception du Crowne Plaza, un hôtel moderne, assez design, planté en plein milieu du désert, entre le golf et downtown Alice Springs.

Le centre ville de cette bourgade construite à l’horizontale qui pourrait avoir été le lieu de tournage du Train sifflera trois fois !

Le dépaysement est total, la chaleur harassante, la bière glacée et l’atmosphère magique, car incomparable à aucune autre.

La transition avec Perth est saisissante, je suis vraiment sous le charme de ces territoires nord, de ce centre rouge d’où Crocodile Dundee pourrait surgir d’un instant à l’autre …

Mais si ce n’est lui, c’est probablement son frère ou son cousin …

Les « Redneck» en pick-up Toyota sont légion ici.

Ils sont habillés de shorts kaki, de chemises qui devaient être beiges, de chapeaux au cuir élimé et sont chaussés de Desert Boot Timberland ou Red Wings, usées « juste comme il faut » !

En pénétrant dans cet authentique Saloon qui attire immédiatement mon regard dans Mainstreet, je me sens observé ; je ne suis pas d’ici, c’est une évidence !

L’accueil du staff est réservé mais néanmoins agréable ; je pense que ce « Bonjangles Saloon & Restaurant » marquera l’esprit de mes amis-clients plus habitués au Flandrin ou au Grillon d’Aix en Provence !

Malgré mon réveil à l’aube et ma faim aiguisée, je ne parviendrai pas au bout de ces délicieux Spare ribs nappés d’une sauce maison, dont le secret fait la fierté du patron.

Je prends deux ou trois photos de l’ambiance du restau et shoot quelques portraits d’un vieux rocker digne des 70’S.

Je poursuis ensuite mon exploration de la capitale du « Northern Territory », en quête d’adresses pour le shopping de ces dames …

Quelques toiles Aborigènes m’attirent l’oeil, j’achète trois bricoles pour mes filles, un chapeau local et je m’en vais découvrir le golf d’Alice Springs, à quelques kilomètres de là.

Il est 16H et la température avoisine les 40° …

Mais c’est sec et totalement supportable ; le ciel est d’un bleu d’une pureté absolue et les montagnes ocres se détachent à l’approche des fairways d’Alice Springs bordés de somptueuses maisons contemporaines, simples et épurées ; comme j’aime !

J’apprendrai plus tard que la majorité de ces résidences secondaires sont les propriétés de nombreux sportifs Australiens, joueurs de Cricket et de Rugby dans leur majorité.

Le club-house hébergé dans un préfabriqué typique de l’armée américaine, n’a rien de bling-bling.

Mais le charme opère et on s’y sent bien, malgré les coursives de béton brut, la moquette élimée, les odeurs de graillon et le pro shop « bordélique » .

Je me rappelle soudainement que nous sommes en plein milieu du désert, dans l’unique golf de cette ville de 10.000 habitants et tout m’apparait magique et aussi sympathique que le Pro du club qui me reçoit dans son échoppe.

Alice Springs Golf Club est le plus beau parcours de Désert d’Australie et je m’en vais à sa découverte dans une vieille voiturette à pétrole qui pétarade autant que la 125 KTM de ma jeunesse.

La lumière dorée de cette fin d’après-midi des antipodes réjouit mon boitier Olympus, je croise quelques joueurs en T-shirts et bermuda à poches cargo et d’autres, plus jeunes, dont le chargement des voiturettes s’apparente à la cargaison d’un camion Heineken qui déambulerait sur les fairways au son de ACDC …

Bref, un environnement bien éloigné de l’ambiance policée des golfs de Saint-Cloud ou Wentworth …

L’Australie pure et dure qui me rappelle l’origine de ce pénitencier britannique du bout du monde.

J’aime ce golf, ces paysages, ces roches rouges et je n’ai aucun doute ; ce golf totalement atypique sera une découverte pour ceux qui le découvriront en novembre ; ils vont adorer !

Rassuré par ces 18 trous découverts en 45 minutes, sans clubs mais avec mes yeux et mon boîtier, je rejoins mon hôtel casino situé à moins de 500 mètres du green du 18.

J’apprécie le confort moderne de cet hôtel fonctionnel qui conviendra parfaitement lors de l’escale de 2 nuits prévue dans le scénario de mon séjour de novembre.

C’est quasiment désert, et malgré mon réveil très matinal, je vais aller traîner un peu du côté du casino.

Nous sommes un vendredi soir, le jour de paye hebdomadaire pour les aborigènes qui viennent de percevoir leur précieuse enveloppe.

Hommes et femmes au look improbable viennent s’enivrer au bar du casino avant de tenter de doubler le contenu de leur enveloppe au black-jack ou à la roulette …

Je trouve ce spectacle à la fois triste et réjouissant ; ils vivent pleinement l’instant présent et célèbrent la moisson de leur maigre salaire à tournées de bières ; je les comprend d’autant plus pendant notre confinement actuel …

Cette population marginale vit au milieu de cet hostile Bush australien et la sortie du vendredi est leur unique retour à la civilisation mais aussi la principale occasion de dépenser leur argent.

J’observe la scène depuis le bar, avant de m’attabler face à un superbe T Bone accompagné d’un verre de puissant Malbec de la région de Perth.

Le jeune serveur vient du Jura et nous discutons de cette vie à Alice Springs qu’il adore ; il aime la nature, les randonnées et partage ses passions avec la communauté d’Alice Springs qui réunit de nombreux Européens.

Je prends quelques notes destinées à dessiner les contours de mon Grand Voyage de novembre, règle mon addition et vais jeter un oeil aux tables de roulettes ; mais je résiste à la tentation d’imaginer la bille s’immobiliser sur le 20, mon chiffre fétiche.

Demain, je partirai à l’aube pour l’aéroport d’Alice Springs et je choisis de vivre au rythme de la nature plus qu’à celui d’un vendredi soir dans un casino du Centre Rouge.

Au réveil, un café soluble vite ingurgité et je charge ma voiture (probablement trop rapidement ; une fois de plus, j’ai oublié une paire de chaussures dans la penderie !).

Vers 07H00, le soleil rouge s’élève dans le ciel pur et le spectacle est superbe alors que je prends la direction de l’aéroport.

Je vais y effectuer une petite visite du hangar des avions charters pour m’assurer de la fiabilité des Cessna Caravan que j’ai réservé pour novembre.

Je n’y connais pas grand chose, mais ces « 4×4 de l’air » sont immaculés et tout me semble fiable ; de plus le cinquantenaire passionné d’aviation qui me présente les engins m’inspire immédiatement confiance.

La visite terminée, je rejoins le petit terminal des vols domestiques qui desservent les principales villes de l’île-continent ; je m’enregistre à la borne automatique du vol Virgin Australia à destination de Ayers Rock !

Après 30 minutes de vol, l’Airbus amorce sa descente, et je saisis mon iPhone pour photographier Uluru, cet imposant monolithe qui s’élève au cœur de la région aride du Red Centre.

Je suis déjà sous le charme de ce rocher de 863 mètres qui est la montagne sacrée du peuple Aborigène.

Mon petit bagage récupéré j’utilise les transferts prévus pour les touristes qui ont réservé dans les quelques hôtels de ce lieu mythique.

Les visiteurs viennent du monde entier ; Une dizaine de minutes plus tard je pénètre dans l’environnement de « Sails of the Desert », unanimement reconnu pour son architecture futuriste et sa vue inoubliable sur Ayers Rock.

Les suites jouissent d’un panorama exceptionnel et je profite de la terrasse malgré le mercure qui avoisine les 44°.

A Ayers Rock, tout est parfaitement organisé pour le visiteur ; ainsi, j’ai rendez-vous à 16H45 précises pour me joindre à la soirée qui mets en scène le coucher du soleil sur le rocher magique.

C’est un spectacle magique, la puissance des ocres de la roche, le sable rouge du désert, le soleil en feu, les sons des insectes et les effluves de parfums sauvages sont imprimés dans ma mémoire.

L’autre temps fort de cette soirée sous les étoiles et dans le calme absolu du désert, c’est la contemplation de l’installation « Field of Light » de l’artiste Bruce Monro.

Plus de 50.000 lampes solaires s’illuminent sur une surface équivalente à 4 terrains de foot sur ces terres infinies qui s’étendent jusqu’au pied d’Uluru.

L’ambiance est magique !

Je partage le dîner sous les étoiles avec deux jeunes Chinoises, un couple de Canadiens, un hipster de Melbourne et des jeunes mariés Mexicains ; le monde entier vient à Ayers Rock !

Je n’ai qu’un seul regret aujourd’hui ; faire vivre ce moment fort de ma vie n’a pas été possible lors du voyage de novembre, la faute à une tempête de sable qui allait contraindre les organisateurs à annuler la soirée …

Demain, je dois me lever en pleine nuit, après quelques heures de sommeil pour rejoindre la réception et je me hisserai à bord d’un Land Cruiser qui me conduira au pied du rocher pour assister au lever du soleil.

Le lever du jour sur ULURU est de toute beauté et je suis conquis par mes découvertes de ces dernières 48 heures.

Je profite une dernière fois de cette merveille de la nature depuis le hublot de ce vol Qantas qui décolle pour Sydney.

Je me réjouis de retrouver cette ville à la situation et l’ambiance fantastiques et rédige mon compte-rendu de « Travel designer » lors des 3H de vol.

A l’approche de l’état de New South-Wales, les nuages s’amoncèlent et lorsque le bi-réacteur se pose sur la piste, des trombes d’eau inondent le tarmac.

Accueilli par un chauffeur aux cheveux blancs vêtu d’un costume noir, je le suis et il m’ouvre la porte d’une stricte Classe S noire.

La pluie ne cesse de se déverser avec violence, la température de 15° contraste avec les chaleurs du centre rouge et je profite de ce cocon
douillet en écoutant la trompette de Miles dont les notes subtiles emplissent l’habitacle.

James se plaint du trafic et des travaux permanents de la mégalopole Australienne …

Le contraste avec l’Outback est saisissant.

Les embouteillages, la pluie qui ruisselle sur le double vitrage de la Benz me plongent dans un état léthargique à l’approche du coeur de la ville.

Mais je perçois l’animation de la baie de Sydney avec le ballet permanent des ferries qui desservent l’archipel depuis Circular Quay.

Parvenus dans le charmant quartier de « The Rocks », à deux pas de l’emblématique Opera et de Darling Harbour, la grosse berline noire ralentit.

A ma sortie de la belle teutonne, je suis accueilli par un chasseur en livrée devant l’entrée du très élégant Langham Sydney où je résiderai pendant ces deux dernières nuits Australiennes.

L’atmosphère du lobby est raffinée avec ce mobilier de bois chaleureux, ces tons de gris et de rose pastel et ses dessertes chargées de tartelettes maison et autres forêts noires emprisonnées sous cloche à l’heure de l’afternoon tea.

Ici aussi, c’est un jeune français qui me reçoit à la réception ; ils sont des milliers à rêver de l’Australie et nombreux sont les diplômés d’écoles hôtelières qui occupent leur premier emploi à Sydney, Melbourne, Perth et toutes ces autres villes lointaines qui font rêver.

Une fois confortablement installé, je m’adapte à la météo de Sydney et vais marcher dans les rues en pente de « The Rocks » puis autour de Circular Quay dont l’attraction principale est indéniablement ce monument de l’architecture du 20ème siècle qu’est « The Opera House », l’icône de Sydney.

Cette petite promenade pluvieuse et nocturne terminée, je vais tester l’un des restaurants que j’ai pré-sélectionné pour le mois de novembre prochain, The Cut Bar & Grill.

Nous sommes vendredi vers 21H00 et le steakhouse est bondé d’habitués qui se retrouvent sur de longues tables de bois massif.

Je commande des huitres et un verre de Chardonnay, puis une succulente viande rouge australienne accompagné d’un puissant Shiraz de Camberra.

Je passe une belle soirée et surtout, je suis convaincu de mon choix …

The Cut and Grill, correspond bien à ma conception d’un dîner de « Premier soir » ; simplement bon, efficace et convivial.

Au matin de ma dernière journée en Australie, je profite longuement de la délicieuse ambiance du petit déjeuner de mon beau palace et rejoins la réception où j’ai rendez-vous avec Mario ; le guide franco-espagnol avec lequel j’ai rendez-vous pour finaliser le programme des excursions de novembre.

Le sexagénaire à l’allure sportive me fait bonne impression ; il est élégant dans son Chino de toile beige, ses mocassins à picot, sa chemise de lin blanc et son blouson de daim et parle parfaitement français.

Rapidement, Mario me dévoile son naturel plus que bavard ; il est même saoulant …

Originaire du pays basque espagnol, il vit à Sydney depuis 30 ans, connait parfaitement l’histoire de l’Australie et sa ville ; c’est l’essentiel.

Une fois seul, je hèle un taxi qui va me conduire au plus beau golf de la région de Sydney, « The New South Wales » ; après 20 minutes le long de la côte, je pénètre dans ce sanctuaire qui n’est pas sans me rappeler le Royal St Georges par la sobriété patinée de son club-house.

Connaissant le parcours depuis 2008, je m’épargne d’une visite et me présente au secrétariat ; de toute manière, dans ces clubs chargés d’histoire il ne faut que se plier à la tradition et se soumettre aux règles.

Tout est calé, tout est parfait, le soleil brille enfin et je file vers le terminal des ferries pour retourner à Manly Beach, cette station balnéaire de week-end que j’avais tant aimé en 2014.

Très rapidement, je perçois l’immensité de la baie de Sydney, tandis que les déferlantes du Pacifique se fracassent sur la coque du ferry tout au long des 45 minutes de traversée.

Manly Beach est bien éloignée de Sydney et de ses buildings de verre et d’acier ; ici les maisons Victoriennes, toutes plus charmantes les unes que les autres, se succèdent tout au long de Main Street qui relie le port à la plage où surfeurs, promeneurs et cyclistes profitent d’un dimanche de printemps dans l’état de New-South Wales.

L’ambiance est à la fête et on ne parle pas de distanciation sociale !

Après une séance de photos pour me souvenir de l’ambiance, je rejoins une table de l’un des nombreux roof-top de Main Street et je profite de ma dernière journée à Sydney.

Demain j’ai rendez-vous à 8 heures avec James qui doit me conduire à Kingsford-Smith d’où je décolle pour l’ile du sud de Nouvelle-Zélande et la célèbre Queenstown !

Mais ça c’est une autre histoire qui mérite à elle seule une prochaine nouvelle !

A suivre …

1 Comment

  • WEDRYCHOWSKI dit :

    Mr Travel Designer,

    Une fois de plus tu me fais rêver au travers tes belles pérégrinations…
    J’attends avec impatience le reportage photos qui retrace ce merveilleux périple.

    Vivement la suite, hâte de la découvrir avec autant de bonheur !!!

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