Le journal d’un marchand de souvenirs confiné !
Orléans. Mardi 28 Avril 2020
Nous sommes le mardi 28 avril 2020, et cela fait 6 semaines que nous vivons confinés, et surtout dans l’inconnue d’un futur, pourtant proche …
Le confinement, s’il est essentiel ne me gêne pas plus que ça, je m’occupe à mettre en scène mes plus beaux souvenirs, je passe de bons moments en famille, je vis agréablement sur les bords de Loire, , j’ai repris une hygiène de vie nécessaire, je lis, j’écoute et découvre de la musique …
Mais les projets me manquent !
Dans un projet, il y a projection, un repère temporel totalement invisible aujourd’hui …
Et je suis incapable de supporter ce « vide » qui nous entoure !
Je n’ai que rarement aimé être spectateur, je ne suis pas très doué pour les loisirs, j’ai toujours eu le besoin de me projeter dans un lendemain à faire vivre et partager ; ce qui m’a défini comme un « marchand de souvenirs ».
Un terme que j’aime bien, surtout lorsque les souvenirs sont beaux et indéracinables de la mémoire de ceux qui ont vécu de beaux moments éphémères.
Aujourd’hui cette totale absence de lisibilité alors que je n’ai que 25 ans dans ma tête (et 59 sur le papier …) me plonge dans une forme d’anxiété indéfinissable et tout aussi inhabituelle que cette période irréaliste que nous sommes des milliards à vivre.
Souvent j’ai l’envie de croire à un proche futur où je pourrais à nouveau m’envoler pour des repérages solitaires, imaginer les scénarios de futurs périples à succès, photographier des paysages et golfs qui feront saliver …
Mais hélas, il va falloir patienter, vivre dans l’espoir d’un vaccin pour que les frontières nous soient à nouveau ouvertes, jongler avec les compagnies aériennes qui survivront pour atterrir vers ces terres qui semblaient si facilement accessibles il y a seulement 3 mois …
Aujourd’hui, certains se réjouissent à l’idée de pouvoir bientôt rejouer au golf, certes différemment, faire du vélo sur les routes de leur département et je partage leur enthousiasme.
Mais cela ne me suffit pas et je rêve à plus loin, plus beau, plus haut …
Pour revivre ce passé merveilleux (dont je me rends compte en ce moment), j’anime des solutions provisoires pour entretenir la relation avec mes amis-clients, je réalise des livres de souvenirs « sur mesure », je concocte de petites vidéos quotidiennes, et j’ai imaginé une petite fiction pour faire vivre ce (tellement espéré) Pro-Am de l’Afrique du Sud 2021 en écrivant « LE JOURNAL D’UN AMATEUR ». – à lire en pièce jointe en bas de page-
Tout ceci n’est pas sans susciter émotion et nostalgie, mais procure néanmoins une certaine dose d’espoir et donne de l’intérêt à mes journées.
Pour me donner encore plus d’espoir, je me dis que j’ai réussi à passer le cap des crises de 2001 et 2008, alors je compte bien sur la disparition de cet ennemi invisible pour vaincre cette sale période !
Il faudra simplement s’adapter à un contexte général, économique, sanitaire et géo politique qui sera indiscutablement différent.
Localement, ici à Orléans, je mets en place des idées et solutions pour que cette belle maison familiale « BELLEVUE 1826 », puisse accueillir à nouveau particuliers ou entreprises dans un environnement privatif et dépaysant qui me semble en affinité avec les envies et besoins des mois à venir.
L’exposition « ESSENTIEL » viendra animer les lieux, tandis que des formules de location avec service seront proposées pour passer de bons moments entre collègues, amis ou parents dans un cadre très privilégié, calme et sécurisant et parfaitement équipé.
Vous l’aurez compris, je tente de me rassurer par une hyper activité afin de moins subir ce présent où le futur n’est que supposition.
Heureusement idées et envies ne me manquent pas ; c’est mon carburant essentiel.
Mais quand pourrons-nous revivre et surtout vivre ces projets ?
Cette question me taraude ; alors je pense à ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir imaginer une éclaircie dans ce présent bien sombre, à ceux qui ont perdu des proches lors de ces dernières semaines, à ceux qui craignent pour leur emploi ou leur entreprise et je patiente …
Encore plus qu’à l’habitude, je noircis mes blocs de « to do list », d’idées tantôt réalistes, tantôt saugrenues, que je relirai dans quelques temps, lorsque nous sortirons tous vainqueurs de ce mal qui monopolise l’actualité du monde.
J’adapterai mes notes à ce monde de demain qui sera inévitablement différent, sur les plans économiques, et comportementalistes.
Aujourd’hui, à 15H00, nous devrions en savoir un peu plus …
Pourrons-nous aller jouer 9 trous à Donnery, boire un verre à la Guinguette, déguster des crevettes Thaï aux Toqués, histoire de revivre, en attendant de pouvoir s’évader hors de nos régions et frontières ?
Il est 10H59 ce mardi 28 avril, pour patienter, je vais me replonger dans l’édition d’un livre dédié à 30 parcours de golf « Coup de Cœur » autour du monde !
Un projet de plus, un projet qui va voir le jour, je vous le promets dans les prochaines semaines, en attendant impatiemment de relancer ma carrière de « marchand de souvenirs » !
Bonne journée à tous !
Un « Marchand de Souvenirs » ça ne s’oublie pas !
Nous sommes sous le charme de tes photos, tes propos, une façon de nous faire patienter tout en nous faisant rêver à de prochains voyages !
L’Afrique du Sud me manque, mon coup de cœur depuis bientôt 25ans…
Annick
Mon cher Philippe,
Quel bonheur de te lire en cette période si triste et si morose où notre mode de vie nous est imposé au jour le jour par ceux qui nous gouvernent… Bien ou mal seul l’avenir nous le dira !!!
Cette appétence à l’écriture qui est une activité complexe te permet d’entretenir et développer au quotidien tous tes merveilleux projets qui nous font rêver.
Je connaissais le “marchand de sommeil” qui abuse de la situation des personnes les plus vulnérables je découvre avec toi cette nouvelle activité qui est belle et généreuse “marchand de souvenir”
Bravo ma Zetoun tu es le meilleur
Un fidèle lecteur assidu