Lorsqu’en mars 2018, je me suis attelé à la conception de ce projet aux antipodes, je ne pouvais m’empêcher de me remémorer la naissance du Grand Voyage, 10 années plus tôt ; je vous offre un extrait de mon livre de souvenirs, ECLECTIC, qui vous relate la genèse de ce projet qui nous aura fait faire le Tour du Monde et aura participé à l’image des voyages que je suis parvenu à faire vivre sous les labels Golf’in, puis Golfissimes depuis 2014.
Jeudi 6 Mars 2008.
Donnery. Merci Paulo.
Cet hiver est en demi-teinte, je suis préoccupé par la situation de Golf’in qui nécessite une nouvelle réussite, et un rebondissement pour perdurer.
Ce projet chinois occupe tout mon temps et toutes mes pensées, mais surtout il commence à me coûter beaucoup d’argent et m’a éloigné des fondamentaux.
Six mois après le début de la prospection asiatique, je commence à désespérer du retour sur investissement ; il est vrai que je suis impatient par manque de moyens et que la persévérance n’a jamais été ma qualité première.
Depuis mon périple d’octobre dernier, je suis retourné deux fois à Shanghai.
Tout d’abord pour participer en qualité d’exposant à un salon du luxe dont les temps forts sont des speed- dating relationnels, le « Chinese Luxury-Mart ».
Dans mon costume gris foncé, je découvre un rôle qui m’est étranger lorsque je participe à ces entretiens de vingt minutes avec de potentiels clients ou partenaires.
Mes interlocuteurs chinois m’écoutent, parfois en anglais mais souvent avec l’aide d’une interprète ; ils viennent d’univers aussi variés qu’un club de polo, une banque suisse, un club d’hommes d’affaires… J’argumente, je présente mon projet, je les incite à venir en France ; mais en réalité, je collectionne les cartes de visite.
Quelques semaines plus tard, au cœur de l’hiver, je retrouve l’environnement du Yong-Fu Elite Club que j’apprécie tellement, pour effectuer une présentation de cet événement nourri d’espoirs qu’est le « Trophée de la Chine à Paris ».
Les membres du Club de la Concession Française sont attentifs, mais une fois encore, ces lourds investissements ne ramèneront pas un client ; dix ans plus tard, il ne me reste que la couverture de Golf Wednesday en souvenir de cette époque ; un souvenir payé au prix fort.
En ce début mars 2008, je fais le bilan de cette expérience chinoise, je maudis mon ami Vincent qui a eu l’idée et je n’ai d’autres choix que de retourner aux activités originelles de Golf’in.
Cette année, je ne suis pas allé au réveillon organisé par Delphine à Fancourt et surtout, j’ai fait l’impasse sur l’organisation d’un 6e Pro-Am de l’Afrique du Sud à cause de mes nouvelles lubies asiatiques.
Mais l’argent fait sérieusement défaut et je dois impérativement me réaliser dans un succès pour retrouver la motivation et surtout la confiance en moi.
Ce matin de mars 2008, devant mon PC, je suis dans ce petit bureau installé dans une des tourelles du Château et je rédige un mail à ceux qui me sont fidèles depuis quelques années maintenant.
Je ne suis pas rasé, je bois café sur café, je fume, je suis en robe de chambre à 11 heures du matin et je me dois de réagir.
Cela fait deux jours, que je repense à l’idée de Paulo qui m’a téléphoné il y a quelques semaines.
De sa voix de bluesman, il m’ordonne quasiment :
« Mon Filou, il faut qu’on aille en Australie et puis en Nouvelle-Zélande ; il y a un golf que je veux connaître… Cape Kidnappers ».
Ce coup de fil de Paulo me fait passer un cap, et je lui en suis encore reconnaissant.
Bien que n’étant pas un pro de la géographie, j’avoue posséder une certaine logique pour assembler les lieux et les rendre fluides au sein d’un itinéraire qui pourrait sembler impossible à construire.
Je crois même que c’est la partie la plus excitante de ma mission que j’accomplis toujours avec le même rituel.
Une page blanche, un feutre noir, un Stabilo et Internet pour imaginer les vols, chercher les lieux, me documenter…
Depuis deux jours, j’ai intégré les envies émises par mon client nancéen, je me suis documenté et j’ai imaginé en quelques heures la première édition de cet « Itinéraire d’un golfeur gâté ».
J’ai collecté disponibilités et tarifs et j’ai ouvert Excel pour sortir un budget.
Pour la première fois, j’ai eu le vertige en additionnant les chiffres… Il faut admettre que le projet était somptueux et qu’à cette époque je n’imaginais pas que l’on puisse dépenser autant d’argent pour un voyage (aux alentours de 10 000 € par personne en classe économique si mes souvenirs sont bons).
Le tout nouvel Airbus A 380 de Singapore Airlines entre Singapour et Sydney, les nuits au Raffles, les golfs de Ria Bintan et New South Wales à Sydney, la Grande Barrière de corail et, pour certains la prolongation à Cape Kidnappers, Auckland et Kauri Cliffs… Il faut reconnaître que l’amalgame a « de la gueule ».
Ayant une nouvelle fois besoin d’être rassuré, je rédige un email pour exposer mon projet et surtout, je sollicite une réaction…
posséder une certaine logique pour assembler les lieux et les rendre fluides au sein d’un itinéraire qui pourrait sembler impossible à construire.
Je crois même que c’est la partie la plus excitante de ma mission que j’accomplis toujours avec le même rituel.
Une page blanche, un feutre noir, un Stabilo et Internet pour imaginer les vols, chercher les lieux, me documenter…
Depuis deux jours, j’ai intégré les envies émises par mon client nancéen, je me suis documenté et j’ai imaginé en quelques heures la première édition de cet « Itinéraire d’un golfeur gâté ».
J’ai collecté disponibilités et tarifs et j’ai ouvert Excel pour sortir un budget.
Pour la première fois, j’ai eu le vertige en additionnant les chiffres… Il faut admettre que le projet était somptueux et qu’à cette époque je n’imaginais pas que l’on puisse dépenser autant d’argent pour un voyage (aux alentours de 10 000 € par personne en classe économique si mes souvenirs sont bons).
Le tout nouvel Airbus A 380 de Singapore Airlines entre Singapour et Sydney, les nuits au Raffles, les golfs de Ria Bintan et New South Wales à Sydney, la Grande Barrière de corail et, pour certains la prolongation à Cape Kidnappers, Auckland et Kauri Cliffs… Il faut reconnaître que l’amalgame a « de la gueule ».
Ayant une nouvelle fois besoin d’être rassuré, je rédige un email pour exposer mon projet et surtout, je sollicite une réaction…
C’est à ce moment précis, que j’ajoute à Golf’in, la signature « Simply Different » ; une idée qui me vient alors que nous avions ce partenariat avec Hummer, dont le slogan est « Like nothing else ».
Un nouveau Golf’in allait naître avec cet exceptionnel programme du Grand Voyage 2008 et rien ne me semblera impossible désormais.
« Je suis maître de mon destin. Et capitaine de mon âme ».
Extrait de Eclectic, édité en décembre 2017.
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